Gailhan, situé en bordure de la moyenne vallée du Vidourle, est un village au pied du massif boisé de Coutach, au nord de la route principale menant à Sommières. L’oppidum du « Plan de la Tour », dominant le village, remonte à 2600 ans et atteste de la présence de cultivateurs de vigne depuis des temps anciens. Le premier enregistrement du village se trouve dans le Cartulaire de Notre-Dame de Nîmes en 1157, désignant alors la circonscription relevant d’un seigneur, Galien.
L’oppidum de Gailhan, occupé entre les Ve et IVe siècles av. J.-C., présentait un habitat atypique avec une maison à absides datant du milieu du Ve siècle avant J.-C. révélant une cloison divisant l’espace intérieur en deux salles et une abside servant de resserre à provisions. Au Ier siècle avant J.-C., le site fut réaménagé à des fins agricoles.
L’église Saint-Privat, en périphérie du village, possède des origines anciennes et offre un bel exemple d’architecture préromane, érigée entre les IXe et XIe siècles sur des bases remontant au Ve siècle. Le clocher-mur, le pignon à arcade et les voûtes du XVe siècle sont des éléments remarquables à admirer. Bien que son abside ait disparu au XIXe siècle, elle conserve sa nef d’origine à trois travées.
La croix de mission, érigée après la Révolution Française, était le symbole du renouveau de l’autorité de l’Église sur les terres du Piémont Cévenol, autrefois acquises par la Réforme au XVIe siècle. Dédiée à Saint-Privat, cette croix était le point de rassemblement pour une procession annuelle le 26 août, implorant le saint d’envoyer la pluie pour de bonnes récoltes. Bien que le pèlerinage ne soit plus pratiqué de nos jours, la dévotion envers Saint-Privat persiste parmi les habitants de Gailhan.