Orthoux Sérignac Quilhan est semblable à un jardin depuis longtemps abandonné, où la lumière des ruines révèle des secrets éternels. Niché dans la région des garrigues, entre les Cévennes et le « pays bas », le promontoire de Sérignac est habité depuis la nuit des temps.
Surplombant les terres cultivées vers Orthoux à l’ouest et en bordure du Vidourle au sud, ce superbe village fortifié se trouve en bordure de la route reliant Nîmes à Quissac puis à Sauve via Vic.
Des vestiges du château témoignent de son existence dès le Moyen-Âge. Des appellations telles que « redoute » (petite fortification) et les corbeaux sur l’angle sud-est, ainsi que la prison au fond de la remise, semblent confirmer cette présence. Durant la Révolution, en raison des tensions liées à l’utilisation des bois, la noblesse, notamment le seigneur de Sérignac, fut vivement contestée par le peuple. En conséquence, le château de Sérignac fut saccagé et incendié le 3 avril 1792, à l’instar de nombreux autres châteaux de l’époque.
La place du village offre une vue panoramique remarquable sur les collines environnantes, allant du massif de Coutach au Pic Saint Loup. Organisée autour de sa mairie et de son temple, cette charmante place accueille parfois des expositions.
L’église Notre-Dame-de-la-Nativité d’Orthoux, une église romane datant du Moyen Âge, était autrefois le siège d’un prieuré dépendant de l’abbaye d’Aniane. À proximité, subsistent encore des vestiges d’un monastère. Bien qu’elle ait subi de nombreuses dégradations pendant les guerres de religion, elle fut reconstruite en 1670. Aujourd’hui, on peut y découvrir de remarquables fresques à l’intérieur.