Quissac, village situé à la croisée de deux routes importantes, est intimement lié au fleuve Vidourle depuis ses origines. Le Vidourle joue un rôle bienfaiteur en actionnant de nombreux moulins et tanneries, tout en enrichissant les terres grâce à ses alluvions et son eau. Cependant, lors des célèbres crues appelées Vidourlades, il peut devenir redoutable en passant rapidement d’un mince filet d’eau à un fleuve au débit supérieur à celui du Rhône.
Le quartier de Vièle, considéré comme le plus ancien du village, s’est développé dans un méandre serré du fleuve, offrant aux habitants un site défensif au Moyen-Âge. Aujourd’hui, ses ruelles étroites, maisons en pierre et ruelles pavées, ajoutent à ce quartier un charme pittoresque. La rue de Vièle relie l’église de Saint Faustin et Saint Jovite aux berges du Vidourle.
Le pont du Vidourle a une histoire millénaire, attestée dès le Moyen Âge. Reconstruit et élargi en 1780, ses parapets d’origine en pierre ont été remplacés par des éléments en métal après l’inondation de 1933.
Le temple de Quissac a joué un rôle essentiel pour la population lors de l’avènement du protestantisme. Détruit sur ordre du roi avant la Révocation de l’Édit de Nantes, il a été reconstruit en 1833 dans un style néoclassique, avec une façade remarquable et une cloche impressionnante de plus de 440 kilos.
L’église de Saint Faustin et Saint Jovite, témoin d’une longue histoire chrétienne à Quissac depuis le IXème siècle, a été restaurée au XVIIe siècle après les guerres de religion. Son clocher est surmonté d’un campanile en fer forgé.
La croix de Mission de l’église de Quissac, érigée au début du XIXe siècle, témoigne des efforts déployés pour encourager le retour à la foi catholique après l’Édit de Tolérance signé par Louis XVI en 1787.
Le patrimoine en Piémont Cévenol est riche, avec l’Hôtel de ville au style « parisien » du début XXe siècle, et les écluses du Bosc, construites en 1885 pour irriguer les prés et jardins de Quissac.
